ayant une expérience professionnelle de l’accompagnement des personnes en fin de vie ;
possédant de solides compétences en écriture, et se montrant capable de transcrire les propos recueillis en mettant son écriture au service de la personne qu’il écoute, sans fioritures ni réinterprétation stylistique ;
ayant déjà écrit une à deux biographies.
Que doit faire le biographe hospitalier ?
Être biographe hospitalier
c’est :
Savoir mettre les besoins du patient au premier plan : La démarche du biographe s’inscrit dans un esprit de soin où l’accompagnement de la personne est au premier plan. L’intérêt de la personne prime et c’est lui qui motive et anime la démarche du biographe qui est dans la lignée d’une médecine humaniste
Faire preuve d’une grande écoute : Le biographe déploie une qualité d’écoute et un cadre sécurisant qui offrent à la personne la possibilité d’effectuer un travail de remémoration dont l’un des objectifs est la concrétisation d’un objet : le livre de sa vie, avec un but potentiel de transmission à ses proches.
Être un partenaire d’écriture : recueillir les données selon une trame (sans vérifier l’exactitude des propos), de les ordonner, de les restituer, de prendre en compte les corrections. Puis, lorsque le travail est achevé, de remettre à la personne malade ou à un proche préalablement désigné le récit de vie (ainsi que tous les documents y afférant).
Être conscient de la portée et des répercussions de cette démarche : la démarche dans laquelle s’engagent la personne en fin de vie et le biographe a des répercussions sur chacune des deux parties, mais aussi sur les proches et sur l’équipe soignante qui entourent la personne. Il est important d’en avoir pleinement conscience afin de questionner sans relâche la justesse de son positionnement.
Être biographe
ce n’est pas :
La visée du travail n’est pas psychothérapeutique et le biographe se tient à sa fonction. Le biographe respecte scrupuleusement le cheminement de la personne avec qui il travaille sans intervenir dans les domaines psychologiques, médicaux, sociaux, politiques ou religieux qui pourraient être évoqués, même s’il a une compétence dans l’un ou l’autre de ces domaines. Cette personne est, avant tout, un partenaire d’écriture.
Quel est le cadre juridique ?
Financement du biographe :
L’activité du Passeur est une activité professionnelle, le biographe reçoit une rémunération. Son statut peut être un statut de travailleur indépendant et/ou de salarié.
La prestation du biographe est offerte au malade par l’institution qui l’accueille mais il peut arriver que la personne veuille faire un cadeau au biographe. Ne pas accepter de cadeau ayant une valeur vénale, proposer plutôt de faire un don à l’Association Passeur de mots et d’histoires®, à l’Association de service ou autres instances collectives. Aucune circonstance ne permet à la personne malade d’inscrire le biographe comme légataire testamentaire.
Différents lieux institutionnels possibles :
Services de médecine en hôpital ou en clinique, Hospitalisation à Domicile, Unité de Soins Palliatifs, Rattachement à une équipe transversale (Ne pas exercer dans plus de deux institutions ou organismes simultanément.)
Liens du biographe avec les lieux d’accueil et/ou les financeurs : Le biographe bénéficie d’une totale indépendance d’action quelles que soient les sources de financement. Il n’a pas de lien de subordination et organise son temps au mieux pour mener dans les meilleures conditions possibles son métier avec la souplesse requise pour l’exercice de son métier. Il se met d’accord avec l’équipe, en fonction des contraintes liées aux soins et des desiderata de la personne malade sur ses plages d’entretiens et sur leur mise en œuvre (au lit du malade, dans un bureau « en externe », chez le patient …) Le biographe doit faire part à l’équipe de ses limites, et notamment qu’il n’est pas possible de mener trop d’entretiens simultanément.
Droits d’exploitation :
S’il y a droit d’exploitation et autorisations commerciales du livre/récit de vie, ils reviennent exclusivement à la personne malade et à ses ayants droit.
Le nom du biographe n’y apparaît jamais.
Cadre formel :
Si la rencontre est mentionnée dans le livre en préambule pour situer le cadre dans lequel cette démarche s’est déroulée, le biographe ne signe pas l’ouvrage, il est Passeur de mots et d’histoires® .
Si le travail n’est pas en mesure d’être terminé, le manuscrit est travaillé, imprimé (au même titre que si le travail avait été terminé) et remis à un proche désigné par la personne elle- même, avec la mention « Ce livre n’a pas été lu ni corrigé par son auteur ». Sont insérées en fin d’ouvrage une vingtaine de pages blanches, pour que le cas échéant la personne et/ou un de ses proches puissent poursuivre le récit.